Plusieurs jeux de cartes peuvent être utilisés pour consolider l’apprentissage des opérations sur les entiers. C’est le cas du jeu des sept familles, du jeu de memory, du jeu de dominos, du jungle speed, du jeu des paires… Ces jeux de cartes proposent, par exemple, aux élèves de réussir à associer des calculs et leur réponse ou encore des calculs équivalents entre eux. Dans la même idée, il est possible de proposer un jeu de dominos.
Pour différencier ces séances de consolidation des apprentissages, il est possible de proposer plusieurs niveaux de difficultés pour ces différents jeux. Un niveau plus complexe peut d’ailleurs être proposé en dépassement. On peut par exemple envisager de travailler sur deux nombres plus grands, sur des calculs à plus de deux termes,…
Il est également possible de se servir de jeux de cartes pour réaliser ce type de jeux. Dans ce cas, les cartes d’une couleur représentent les nombres positifs et les autres représentent des nombres négatifs. Il est d’abord possible de demander aux joueurs de placer leurs cartes dans l’ordre croissant (une première manipulation qui permettra de s’assurer qu’ils maitrisent l’ordre de grandeur des nombres entiers. On peut aussi leur demander de compter le nombre total de points dont ils disposent, en sachant que les positifs annulent les négatifs et inversement. Le but du jeu est ensuite, pour chacun des joueurs, de tenter de rendre nulle (en annulant les positifs avec des négatifs et/ou inversement) la somme du jeu des autres afin de les éliminer. Pour cela, ils vont devoir leur donner des cartes qui annulent les leurs, afin de pouvoir les soustraire de leur paquet.
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Le signe moins – La droite graduée ou d’autres supports visuels
La droite graduée est un outil pouvant être utilisé pour aborder les nombres entiers et principalement les opérations d’addition et de soustraction. Elle peut être utilisée comme matériel de différenciation lors de l’apprentissage ou comme matériel de remédiation. Il est, par exemple, possible de fournir aux apprenants une droite graduée individuelle qui leur servira d’aide différenciée aux différents temps de la séquence d’apprentissage (exercices…).
Les manière d’utiliser la droite graduée peuvent varier. Elle peut, entre autres, être utilisée comme support pour la réalisation de déplacement d’un objet ou encore comme support pour le tracé de flèches.
Les manière d’utiliser la droite graduée peuvent varier. Elle peut, entre autres, être utilisée comme support pour la réalisation de déplacement d’un objet ou encore comme support pour le tracé de flèches.
Le système par déplacement :
Les calculs peuvent représenter les déplacements sur la droite graduée. Dans ce cas, comme présenté dans l’illustration suivante, le premier terme de l’addition/soustraction représente la position de départ sur la droite, l’opération représente l’orientation de l’objet à déplacer et le deuxième terme représente le sens et la longueur du déplacement. Le point d’arrivée de l’objet représente ainsi la réponse au calcul trouvé. Une telle démarche pourrait permettre une meilleure assimilation des règles de signes successifs dans les additions et soustractions d’entiers.
Dans ce cas, on peut imaginer que les élèves manipulent un personnage sur une droite graduée en suivant les consignes données.
Il peut également être envisagé de faire vivre les déplacements aux apprenants en les faisant se déplacer eux-mêmes sur un support de droite graduée représenté sur le sol.
Le système des flèches :
Une autre solution est de présenter les nombres positifs et négatifs comme des flèches et les opérations comme la juxtaposition de ces flèches. Deux couleurs sont donc considérées, la couleur rouge symbolise un déplacement vers la gauche et la couleur verte symbolise un déplacement vers la droite.
Au-delà de la droite graduée ou des tuiles, des représentations thermomètres ou ascenseurs peuvent constituer des supports pouvant être utilisés pour visualiser les nombres positifs et négatif et les opérations d’addition et de soustraction. L’enseignant peut fournir ces ressources aux élèves qui en ont besoin.
Participation au 8e congrès du Réseau International Francophone des Établissements de Formation de Formateurs à Oran en Algérie
Activité scientifique : Participation à l’ADMEE-Europe
En tant que membre du Conseil d’Administration (déléguée belge) de l’Association pour le Développement des Méthodologies d’Évaluation en Éducation (ADMEE) et responsable du Prix ADMEE (prix récompensant des travaux de qualité menés dans le domaine de l’évaluation par des étudiants à la maitrise ou en thèse), Natacha Duroisin s’est rendue au Maroc en janvier dernier. A cette occasion, elle a présenté une communication intitulée « Évaluations des habiletés visuoconstructives auprès d’élèves typiques et dyspraxiques : épreuves neuropsychologiques ou imageries cérébrales ? Quelles pratiques d’évaluation pour quels buts ? ».
Nouvelle publication : Duroisin, N., Mengue-Topio, H. & Beauset, R. (2019). Éval. des stratégies autorégulatrices mises en œuvre par des élèves de l'ens. primaire ordinaire et de l'ens. secondaire spécialisé en situation de jeu. Évaluer. Journal international de recherche en éducation et formation, 5(1), 5-24.
En juillet 2017, au Conservatoire National des Arts et Métiers à Paris, s’est tenu un symposium dans le cadre des rencontres internationales du réseau de Recherche en Éducation et en Formation (RÉF) dans lequel douze chercheurs ou équipes de chercheurs ont souhaité partager leurs travaux, leurs réflexions et leurs expertises autour du rôle de l’évaluation dans l’apprentissage autorégulé et la régulation des apprentissages. Natacha Duroisin (Ecole de Formation des Enseignants – UMONS) et sa collègue, Hursula Mengue-Topio (Université de Lille – PSITEC), s’étaient rendues au REF pour partager leur travail de recherche portant sur l’évaluation des stratégies autorégulatrices mises en œuvre par des élèves de l’enseignement primaire ordinaire et de l’enseignement secondaire spécialisé en situation de jeu. Suite à ces échanges, les organisateurs du symposium ont proposé aux chercheurs l’écriture d’un numéro thématique dans la revue e-JIREF. Ce numéro thématique vient de paraitre. Retrouvez ci-dessous le résumé de l’article proposé par Natacha Duroisin, Hursula Mengue-Topio et Romain Beauset. Le texte intégral est également disponible en cliquant ici.
Résumé Cet article présente une recherche qui évalue les stratégies autorégulatrices mises en oeuvre par des élèves de l’enseignement primaire ordinaire et de l’enseignement secondaire spécialisé (N=26) lors d’une situation d’apprentissage ludique. Cette situation porte sur le processus de décentration spatiale et est composée de quatre séances de jeu. Ces séances ont été entièrement filmées. Les stratégies d’autorégulation mobilisées par les enfants et adolescents au cours des séances de jeu sont analysées à l’aide de la grille d’analyse des stratégies autorégulatrices de Nader-Grosbois (2007a) et du logiciel Observer XT. Les résultats montrent qu’il existe peu de différences en termes de scores moyens d’autorégulation globale entre les deux groupes d’élèves, et que les différentes stratégies convoquées par les deux groupes de participants appariés en fonction de leur âge de développement présentent toutes un niveau de maîtrise équivalent. En outre, les résultats permettent de mettre en évidence les avantages et les lacunes du jeu mis à disposition des élèves et de présenter des pistes de recherches pour des travaux ultérieurs.
Entretien pour la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone) à propos de la neuroéducation
Avant la tenue de sa conférence lors de l’Université d’été, Natacha Duroisin a été interrogée sur l’intérêt et l’impact des neurosciences sur les pratiques scolaires.
Retrouvez cet entretien via le lien ci-dessous.
Quelques ressources « théoriques » sur la différenciation
Vous trouverez sur cette page différentes ressources théoriques construites par l’équipe de recherche et qui abordent le concept de différenciation.
- Contexte de la différenciation
- Définition et objets de différenciation
- Quelques pistes d’action
- Confusion entre différenciation et individualisation
Si vous désirez de plus amples informations sur le concept de différenciation, vous trouverez ici une fiche de synthèse réalisée par l’équipe de recherche.
Evaluations diagnostiques
Dans le cadre du projet « Différenciation et accompagnement personnalisé », l’équipe de recherche crée des évaluations diagnostiques dans le but de cibler de manière précise les difficultés inhérentes à chacun des obstacles travaillés (à savoir les fractions, le statut de la lettre, la gestion du signe moins, le classement scientifique, l’abstraction lors de l’utilisation de schémas et les relations et interactions entre les systèmes respiratoire, circulatoire et digestif). Ces évaluations sont conçues de façon à permettre aux enseignants d’identifier précisément les contenus et/ou processus qui posent des difficultés à chacun de leurs élèves afin de pouvoir construire/adapter des outils qui correspondent à leurs besoins respectifs et les aideront à dépasser leurs difficultés d’apprentissage. Ces évaluations seront prochainement mises à disposition sur cette page.
Conception et adaptation d'outils
Dans le cadre du projet « Différenciation et accompagnement personnalisé », l’équipe de recherche accompagne les enseignants des écoles participantes dans la création et/ou l’adaptation d’outils en mathématiques et en sciences à utiliser en classe ou lors de périodes d’accompagnement personnalisé placées dans la grille de tous les élèves de 1re année commune. Concrètement, voici une brève description du déroulement du projet de recherche :
- Les chercheurs se rendent dans les écoles afin d’y présenter les outils qu’ils ont identifiés et sur lesquels ils ont déjà effectué un premier travail (classement des outils par type de difficulté, par utilisation : apprentissage/ remédiation/ consolidation/ dépassement, etc.) ;
- Sur base de la présentation, les enseignants choisissent les outils qui correspondent à leurs attentes (par ex. : favoriser la manipulation, apprendre en jouant, etc.) ;
- Commence alors un travail d’adaptation des outils choisis dans le but de pouvoir les introduire auprès des élèves durant les heures de cours classiques ou durant les heures dédiées à l’accompagnement personnalisé ;
- Les enseignants se concertent avec l’équipe de recherche afin de présenter leurs idées de mise en place des outils ;
- Une fois les dispositifs complètement mis au point, ils sont testés dans les écoles pendant les heures de cours ou pendant les heures d’accompagnement personnalisé. Cette étape va permettre d’avoir un regard critique sur les outils : Les objectifs définis par l’équipe (de recherche et d’enseignants) sont-ils poursuivis et atteints par la mise en place de l’outil ? Que peut-on réutiliser ? Est-il nécessaire de modifier le déroulement des séquences d’utilisation de certains outils afin d’en améliorer l’efficacité pour les élèves ?
Vous retrouverez dans l’onglet « Outils » toutes les fiches relatives au travail sur ces divers outils, avec des conseils d’utilisation et de mise en place dans les classes.
Neurosciences : pas de baguette magique !
Les neurosciences ne cessent aujourd’hui d’interpeler, de questionner les férus de pédagogie. Pas simple de s’y retrouver parmi les théories et constats dont regorgent les nombreux ouvrages sur le sujet. De son côté, Natacha DUROISIN, docteure en Sciences psychologiques et de l’éducation à l’Université de Mons, est particulièrement attentive à la manière dont les résultats de recherches menées en laboratoire peuvent être transférés en classe. Loin d’être une évidence, le rappelle-t-elle dans cet article sur le thème des neurosciences.
Retrouvez ici la publication de son entretién dans Entrées libres.