Percevoir un espace, s’y déplacer,(se) lereprésenteret reproduire des itinéraires sont des compétences essentielles voire vitales pour chaque être humain quel que soit son âge. Pourtant, l’enseignement formel laisse peu de place à l’apprentissage et l’évaluation de telles habiletés spatiales alors que leur mauvaise acquisition pose de nombreux problèmes dans la vie quotidienne (désorientation, mauvaise représentation de l’espace, trouble de la latéralité, utilisation abusive du GPS). Au départ de tâches de navigation spatiale, et plus précisément d’apprentissage d’itinéraires dans des environnements virtuels, dans lesquelles tous les enfants et adolescents peuvent s’engager cognitivement, nous montrons que ces derniers développent, en fonction de leur âge,des stratégiesde résolution de problèmes différentes. Nous montrons également qu’il est possible et important de complexifier les contextes d’apprentissage de façon quantitative et qualitative afin de faire émerger de nouvelles stratégies cognitives plus ou moins élaborées. Les environnements virtuels utilisés se révèlent alors être des outils d’évaluation intéressants pour y parvenir et pour remédier aux manques des évaluations plus traditionnelles. Au-delà d’un intérêt porté à la solution d’un problème donné, nous attirons, d’une part, l’attention sur l’utilisation de certains contextes d’apprentissage (ici virtuels) qui invitent les élèves à faire preuve de flexibilité cognitive. D’autre part, nous montrons que capacité à faire preuve de flexibilité cognitive est un élément important pour se montrer efficace face à la résolution de divers types de problèmes scolaires (i.e. en dehors de ce type de contexte virtuel).
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